Brahm Mahedehous Atman
Brahm Mahedehous Atman
2022
40 x 30 x 26cm
Assemblage
Description
Brahm : Mahedehous Âtman est une sculpture de 40 cm de hauteur 30cm de largeur et 26cm de profondeur. Elle est composée de plusieurs matériaux et s’inscrit dans le registre d’abstraction, bien que modérée puisque symbolique. L’œuvre parle d’un artiste endeuillé en pleine introspection. Cette idée, qui a depuis évoluée, m’est venue lorsque j’ai trouvé trois livres calcinés en état suffisant sur un brasier d’une décharge sauvage. Devenant ainsi la base de ma sculpture, tous les autres éléments ajoutés sont venus composer cette même histoire. Sur cette pile de livres brûlés ou noircis, se trouve une cloche en verre recouverte de cire et surplombée d’une bougie. Elles illustrent le temps qui passe ainsi que le deuil. La bougie fait entièrement partie de l’œuvre, et une fois entièrement fondue, le premier cycle de ma sculpture s’achèvera. À l’intérieur de cette cloche, se trouve un sol d’osier tissé, récupéré d’un vieux panier d’osier. Note ici une certaine noblesse, une prestance particulière qu’incarne selon moi les artistes. Mais sur lui, un tapis en toile de jute, recouvert de cendres. Ces deux éléments rapprochent l’œuvre, et ainsi notre artiste, plus près de la terre, dans la dureté de la vie. La poussière et la cendre viennent rajouter la douleur du deuil, et rappellent ce temps qui passe que la bougie tente d’illustrer. L’élément principal réside au sein de cette cloche en verre. La profondeur d’une introspection dans laquelle il se trouve, se retrouve et se découvre. Un élément sculpté depuis un savon usagé puis brûlé. Une forme humanoïde par sa posture, ronde, abîmée et noircie, étreinte d’un barbelé, lui-même noué à une simple ficelle blanche qui pointe vers l’avenir. Ces trois éléments sont inspirés d’un poème « le lac » de Lamartine, et symbolise l’homme courbé face au temps destructeur, qui s’alarme d’aimer.
À l’extérieur de cette cloche, une note d’espoir symbolisée par une branche de buis, qui au même titre que la bougie, achèvera le cycle vivant de l’œuvre. Un symbole tiré d’une tradition du Morvan, dans laquelle on lisait l’avenir dans des feuilles de buis sur un poêle chaud. Ensuite, le tout repose sur une pierre de Bourgogne équarrie, mais salie et affectée par le temps. Un rappel au deuil dans lequel on entrevoit le symbole d’une pierre tombale.
Enfin, la lumière joue le rôle le plus important. Une lumière qui provient de face, éclaire et ombrage le socle de la cloche, ainsi qu’une petite lumière qui provient de l’intérieur. Elle illustre naïvement la vie, mais offre une préciosité naturelle par la couleur, et morale par le message à une œuvre terne et sombre. La bougie qui chancelle et l’éclairage intime ajoutent la valeur visuelle nécessaire.